Communication des personnes mobilisées le 29 septembre 2016 (étudiants, personnels BIATSS, enseignants-chercheurs) syndiquées ou non.
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Appel à l’ensemble des étudiants et des personnels de l’université de Bourgogne
Poursuivons le mouvement de mobilisation contre l’austérité budgétaire
Le 29 septembre 2016 à l’appel des Enseignants-Chercheurs, BIATSS et étudiants mobilisés contre le plan d’austérité budgétaire engagé par l’uB, une Assemblée Générale (la troisième en quinze jours de plus de 800 personnes) s’est réunie sur l’esplanade Erasme et a ensuite convergé vers l’IUT où devait se tenir le CA de validation des orientations budgétaires désastreuses pour l’offre de formation de notre Université.
Le Président, interpellé par les personnes mobilisées, a consenti à venir répondre aux nombreuses questions et inquiétudes à l’Amphi Galilée.
Sans revenir ici sur tous les détails techniques et les chiffrages, il est apparu que la Présidence n’a pas de réponse claire et précise sur la stratégie à suivre afin de limiter les restrictions ou pourquoi pas – c’était le sentiment général – ne pas les accepter. Imputant la nécessité des restrictions à des charges supplémentaires, des dotations de l’État insuffisantes, il réaffirme, sans la nommer, sa politique d’excellence menée au détriment de la formation.
Depuis plusieurs années, des économies importantes ont pourtant été réalisées par l’ensemble de la communauté universitaire et il lui est demandé d’en faire encore davantage. Le président affirme en ce contexte la nécessité d’efforts répartis équitablement en avançant des données fausses, sans entrer clairement dans la démonstration d’efforts réellement partagés.
C’en est trop.
Outre une demande de transparence sur les efforts demandés à chaque composante, une des questions principales a donc été de savoir jusqu’où nous devrions faire des économies et jusqu’à quand ? Là aussi la réponse n’a pas été convaincante, le Président se perdant dans des considérations générales, incapable de fournir des pistes, sauf à répéter que des économies sont nécessaires et qu’il n’y a pas d’autres choix.
« C’est le budget – en déficit de 2,5 millions – le moins pire » dit-il à satiété comme s’il s’agissait d’un acte politique majeur.
Les personnels mobilisés ont bien compris que l’avenir serait peu réjouissant s’ils ne faisaient rien et se refusent à abdiquer devant ce fatalisme qui au final condamne des formations, des personnels et surtout l’avenir des étudiants, bref condamne l’Université en tant que service public pour toutes et tous.
L’avenir est d’autant plus sombre que le Président a très clairement indiqué que certaines formations à Dijon ou à Besançon allaient disparaître les prochaines années au nom de la même rationalité budgétaire. C’est inacceptable et doit être dénoncé comme stratégie visant à supprimer encore des postes et des formations.
Le CA du 29 septembre a finalement été reporté grâce à cette mobilisation d’ampleur qui ne doit pas faiblir, bien au contraire.
Nous devons rester mobilisés et vigilants pour que cette austérité ne devienne pas la seule politique de notre université mais aussi de toutes les universités en France qui connaissent des difficultés identiques.
Nous devons aussi permettre que les débats demeurent certes engagés mais non-violents.
Nous ne cautionnerons jamais les agissements de certains qui nuisent à la crédibilité de la mobilisation alors que toutes et tous défendons le même service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Dès que nous saurons quand et où doit se réunir le prochain CA, nous vous informerons pour qu’ensemble nous continuions à nous opposer à ces mesures désastreuses pour la qualité de toutes les formations à l’Université de Bourgogne.
Les personnes mobilisées le 29 septembre 2016 (étudiants, personnels BIATSS, enseignants-chercheurs) syndiqués ou non.